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Charleroi vaut la peine d'être visitée, c'est une mine d'or pour les photographes d'urbex. Mais faites attention aux trous dans les routes, aux pavés qui manquent, aux ornières,... Pas besoin de faire une zone-30, tout le monde est forcé de rouler au pas pour ménager les amortisseurs. La rue principale. Des magasins qui n'ont plus été remis à jour depuis 1970, des magasins d'électro qui vendent des appareils de fabricants qui n'existent plus depuis belle lurette. Une affiche pour un téléviseur ACEC. Les gens attendent la mort, la cloppe au bec et une bière devant leur nez. Même les jeunes ont des yeux sans avenir et des visages sans vie. Charleroi est morte. Une partie dans les années 1970, une partie plus tard. Caterpillar c'était en 2016. Sur Google Earth tu vois les travaux du ring de Charleroi, et bien je peux te dire que les conteneurs pour le matériel, ils ne les ont pas déplacés en 5 ans. Il y a des buissons qui poussent au milieu du ring. Le ring de Charleroi a une particularité unique, c'est un ring à un seul sens de circulation. Et pourtant, les gens de Charleroi sont incoyablement gentils, il n'y a pas de comparaison possible avec Liège ou Bruxelles. J'étais en discussion avec un ancien métallo et il m'a directement offert un verre de peket et une de ses tartines. Ce n'est pas quelque chose qui se passerait à la cote belge.
La cokerie, ou ce qu'il en reste...
Première photo du livre "Charleroi, il est clair que le gris est noir" Souriez, vous êtes photographiés
La cokerie, ou ce qu'il en reste...
Tour de refroidissement Le livre reprend les deux tours de refroidissement les plus connues de la ville (on en trouve de nombreuses photos sur les sites consacrés à l'urbex), celle de la centrale thermique de Monceau-sur-Sambre et celle de Marchienne-au-Pont près de Carsid. Et dans le livre, ben oui, les deux photos sont tristes. |
CHARLEROI
IL EST
CLAIR QUE LE GRIS EST NOIR
La centrale électrique de
Hensies
Bois du Cazier
J'avais déjà vu des photos du livre de Stephan Vanfleteren lors de l'exposition donnée en 2015 au musée de la photographie. Ce qui m'a surtout frappé, c'est le manque absolu d'avenir. Les gens ont les yeux ternes et les citernes s'écaillent. Pas étonnant que Paul Magnétique n'était pas très content du contenu du bouquin.
Et pourtant, les photos du livre montrent Charleroi comme elle est. Dampremy était à l'apoque un quartier de petits artisants, de chefs d'ateliers et de petits commerces. Des rues qui serpentent et des petits jardins. Damprémy était le plus gros producteur de verre à vitre. Je crois que la plupart des habitants du quartier ne savent pas que des fabricants étrangers ont repris la production. Les gens assis au café avec une demi pinte devant eux, c'est tout à fait Charleroi. On y trouve plus de petits cafés que dans toute la Flandre. Le livre de photos contient un texte publié aussi bien en français qu'en néerlandais. Je reconnais ma jeunesse, les colonies de vacances "Pays de Charleroi" où les enfants venaient l'été reprendre des forces, et ce jusque dans les années 1970. La photo "Souriez" est de Stephan Vanfleteren, les autres sont de moi. Ce qui me gène, c'est qu'on voit des photos floues dans le livre (flou de bougé). Il suffit qu'une photo soit floue pour que ce soit de l'art. Les critiques sont dithyrambiques, on recherche une signification profonde et cachée. Pas pour moi, une photo floue, c'est une photo ratée, une dépense inutile de papier. Une telle photo ne me fait penser qu'à une seule chose, que le photographe devrait acheter un nouvel appareil.
La vignette présente sur mes photos est d'origine, grâce à l'optique Sigma /4 24-105
the place to C |
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