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Ordensburg Vogelsang


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Ordensburg Vogelsang
The history of the NS-Elite
Training Center in the Eifel

Un livre qu'on peut trouver dans le musée et centre de documentation est le livre consacré à l'Ordensburg Vogelsang, centre de formation de l'élite national-socialiste. Il n'y a aucun livre qui parle de la période de 55 ans ans après la chute du régime nazi.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agissait pas d'un centre de formation pour la jeunesse allemande, mais pour des personnes ayant terminé leurs études secondaires. En quelque sorte c'était une université nazie.

Le but était de former les hauts fonctionnaires qui allaient gouverner les territoires conquis: la Pologne, la Biélorussie, les pays baltes, l'Ukraine,... après que les populations locales eussent été massacrées. Il y avait un commandement allemand dans la capitale, mais les différents territoires étaient gérés par des fonctionnaires civils. Des énarques nazis, quoi.

Il y avait trois Ordensburg terminés. Le but était que les étudiants passent un an dans chaque école, Vogelsang étant la troisième étape de leur parcours. Comme les batiments ont été terminés juste quand la guerre a commencé, les Ordensburg n'ont pas produit beaucoup de fonctionnaires. Pendant la guerre ils ont servis d'école de Hitler (Adolf Hitler Schule), une école secondaire pour l'élite nazie, car beaucoup de batiments publics ont été détruit et on manquait de place.

Vue de la première série de batiments

Le programme scolaire a été établi à la va-vite: il n'est pas complet (on manque de professeurs) et on fait surtout du sport et des parades militaires.

A droite: il faut évidemment faire la publicité pour ces nouveaux batiments, non seulement pour recruter des élèves, mais également pour trouver du personnel. Mens sana in corpore sano fonctionne toujours aussi bien auprès de la jeunesse. Mais les étudiants sont en fait des personnes plus agées qui veulent se reconvertir et le programme scolaire rudimentaire a fait l'objet de critiques, même au sein du NSDAP (le parti nazi au pouvoir). Finalement l'Ordensburg était surtout utilisé comme carte de visite après des délégations étrangères.


On ne peut éviter l'imagerie homo-érotique avec la statue "l'homme allemand" de Willy Meller. Cette image se trouvait dans l'auditorium, situé dans l'étage supérieur du batiment principal. La vue de la statue est normalement occultée par une draperie.

Le réfectoire commun se trouve au rez-de-chaussée du batiment. Le terrain est très escarpé, et on rentre coté cour au premier étage et coté terrain de parade au rez-de-chaussée.


La salle de sport est également terminée. La piscine qui se trouve à droite est hors du cadre. Ces deux batiments sont encore utilisés dans leur fonction d'origine.


Encore un peu d'imagerie typiquement nazie, les chevaliers teutons.


Une vue complète des batiments, avec la tour et le batiment principal Adlerhof (réfectoire et auditorium), à coté le long batiment pour l'instruction et à l'arrière plan les batiments administratifs (Burgschänke). Il y avait une réserve d'eau dans la tour.

10 Kameradschaftshäuser (logements pour 50 personnes) et 4 Hundertschaftshäuser (logements pour 100 personnes). Un peu plus bas la salle de sports et la piscine.

Les Kameradschaftshäuser n'ont jamais fonctionné à leur capacité maximale pendant les années d'avant guerre: les chambres conçues pour 4 n'étaient occupées que par 2 élèves: on manquait de professeurs et le programme d'étude était très fragmentaire. Les Hundertschaftshäuser ont été terminés plus tard.


Le personnel est logé à gauche et à droite où il y a de la place. Le personnel féminin est regroupé dans un batiment séparé qui sera appellé plus tard (par les belges) la Redoute. On voit très bien l'entrée typique du batiment.

Pendant la guerre ce batiment sera transformé en petit hopital. Il n'y a plus de cours qui sont données et l'armée de terre s'installe dans certains batiments.


D'autres batiments resteront également à l'état de projet, comme cette maison des sciences. Ce ne seraient pas des sciences exactes, les nazis ne sont pas interessés par cela, mais des sciences (in)humaines: la race aryenne et les races inférieures. Heureusement que le batiment n'a pas été construit. Mais les fondations ont été utilisées pour la caserne van Dooren. Comme quoi rien de se perd.

La dernière photo à droite montre une photo de la reconnaissance alliée en 1944 (avant les bombardements). Quelques batiments seront détruits, mais les dégats seront somme toute assez limités.


Après la conquète alliée, les forces ont rapidement utilisé le camp comme base militaire. Quelques années plus tard, le camp est remis aux Forces Belges en Allemagne (FBA). Les allemands se sont bien gourés s'ils avaient espéré que les belges partiraient rapidement. Que nenni, dès leur arrivée ils ont commencé à reconstruire les batiments détruits et à construire de nouveaux batiments comme la caserne Van Dooren, la Crypte, une station d'épuration des eaux, une station service, des champs d'entrainement,...

En 2006 les derniers soldats quittent le camp, qui redevient civil. Au début les allemands ne savent pas très bien quoi faire de ce symbole phallique nazi. Il y a beaucoup de voix qui s'élèvent pour tout détruire.

Mais la voix de la raison (la voie de la raison aussi) finit par l'emporter. La salle de cinéma construite par les belges (la Crypte) est utilisée pour des concerts (Carmina Burana de Carl Orff).

Un autre livre consacré à Vogelsang.

Le livre se concentre surtout sur les personnes qui sont passées par l'Ordensburg:
  • ce qu'ils ont fait avant et après Vogelsang,
  • la gestion des territoires conquis et
  • les rencontres entre énarques nazis après guerre.

L'Ordensburg Vogelsang a tenu le coup pendant 10 ans. Camp Vogelsang (les Forces Belges en Allemagne) a existé pendant 55 ans et pourtant le livre ne fait qu enoter au passage que les belges n'ont pas collaboré avec les allemands après la guerre. C'est normal, la collaboration, on a très bien connu ca pendant la guerre et le boche c'était vraiment l'ennemi.

Le livre ne fait aucune mention de la guerre froide, les belges sont un peu traités d'envahisseurs (Olla ahenum nigrum vocat). Par contre il y a un chapitre consacré à la "reconversion" des fonctionnaires et autres collaborateurs nazis. La plupart n'ont pas été inquiétés et ont même régulièrement organisé des rencontres entre "amis" où on parle du bon vieux temps.

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