Un flash esclave fonctionnant sur batterie de voiture et fournissant autant de lumière qu'un flash de studio. C'est l'idéal pour éclairer tout un hall d'usine desafectée.
Ce flash produit un éclair de 50 à 400 Joule (selon le nombre de condensateurs en service) et se recharge en 10 à 60 secondes, permettant de fournir de 350 à 650 éclairs avec une batterie de moto (2 à 10 secondes avec la nouvelle alimentation)
Il s'agissait à l'origine d'un stroboscope de discothèque vendu comme “stroboscope 1000W”. En fait, le stroboscope ne produisait que des éclais de quelques joules tout au plus. Le tube, lui par contre, pouvait encaisser 1000W. Ces tubes sont conçus pour travailler continuellement. Ils sont construits en quartz et les électrodes sont renforcées. Ces tubes-éclairs peuvent être branchés à une batterie de condensateurs de 1000µF chargés à 400V.
Le fil central reçoit l'impulsion du transfo d'allumage et est connecté à un anneau qui entoure le tube. Il faut expérimenter avec le placement optimal de l'anneau, car un transfo d'allumage de récup est un peu faible. Ces tubes ont besoin d'une impulsion de 4kV. Le transfo d'origine du stroboscope fait l'affaire. Ne jamais faire travailler le transfo d'impulsion sans charge (tube), car autrement la tension engendrée devient trop élevée et fait griller le transfo.
Quand j'ai vu ce stroboscope dans une poubelle, ma décision a rapidement été prise (en fait, je ne sais toujours pas la raison pourquoi le stroboscope avait été balancé à la poubelle, puisqu'il fonctionne parfaitement!) Tous les composants d'origine sauf le système d'allumage (condensateur d'allumage de 0.1µF, bobine d'allumage et thyristor) ont été éliminés.
Les lois de l'électronique sont d'application. L'énergie enmagasinnée dans le condensateur est proportionelle à la capacité multiplié par la tension au carré. Charger un condensateur à du 350V produit un éclair deux fois plus puissant qu'une charge à 250V.
L'alimentation est fournie par une batterie au plomb de 12V (batterie de moto ou batterie d'alimentation de secours). J'utilise maintenant un pack Lithium-Fer-Phosphate qui tient le coup deux fois plus longtemps.
Il faut ici produire la haute tension nécessaire pour le flash. Il existe des convertisseurs DC-DC, j'n ai trouvé u sur eBay en 2017 qui produit du 400V à partir du 12V. Mais à l'origine j'ai utilisé un autre système.
Nous allons utiliser un petit inverter récupéré d'un écran LCD. Un inverteur pour tube de 10W est idéal, on obtient ainsi un temps de recharge de moins de 30 secondes pour 150 joules. Choississez un exemplaire avec étage en push-pull qui ont un meilleur rendement. N'oubliez pas qu'il faut charger des condensateurs (totalisant 2000µF) jusqu'à 350V. Un autre avantage de notre inverteur, c'est que la fréquence d'oscillation est inaudible (située juste au dessus de 20kHz).
Les transistors d'origine 2SD1616AL ont été remplacés par deux 2SD1266 qui sont un peu plus puissant. On ajoute une petite ailette de refroidissement, chaque transistor devant dissiper environ 2.5W pendant la charge du condensateur.
Ce type de circuit produit une tension très élevée à vide (c'est nécessaire pour amorcer un tube CCFL). Nous n'allons pas ajouter une résistance de charge pour limiter la tension maximale, mais nous allons couper la tension d'alimentation dès que les condensateurs haute tension sont chargés. L'accu va ainsi tenir le coup bien plus longtemps.
Notre flash contient les parties suivantes:
La flash a un cône d'ouverture qui correspond à une focale de 6mm sur un appareil reflex. Le champ éclairé est un grand-angulaire (fish eye) et fournit une lumière relativement diffuse. Le champ éclairé est bien constant (pas d'anneaux plus ou moins éclairés). S'il faut un éclairage parfaitement régulier, on peut remplacer le plastique transparant par un plastique rendu légèrement opaque (effet verre dépoli).
La première photo est une photo de l'installation en phase de test. le condensateur n'a qu'une valeur de 5µF. Le diaphragme de l'appareil photo est de /11. Le flash esclave est déjà commandé par l'éclair du flash principal, monté sur l'appareil photo (ce flash travaille à puissance minimale). Le diaphragme a été réduit à /16 sur la seconde photo pour bien voir le tube qui s'éclaire.
Il est un fait qu'un gros tube de flash éclaire moins qu'un petit tube (à puissance fournie identique). Le rendement augmente en effet quand le flash est utilisé plus près de sa limite.
Et pour finir, j'ai ajouté 4 lampes DEL dans les coins du boitier. Ces lampes se trouvent facilement dans les magasins d'électro. Le boitier métallique sert de refroidissement. Il ne s'agit pas vraiment d'éclairage "modelling" (le cône de lumière ne correspond pas du tout), mais d'un éclairage d'appoint permettant à l'appareil photo de mieux faire la mise au point.
En comparaison d'un flash moderne, le nombre guide est de 22 à puissance maximale. Cela semble peu, mais cette puissance est obtenue avec un champ très large (170°) alors qu'un flash monté sur l'appareil photo atteint un nombre guide de 58, mais avec un angle de 23° (flash avec zoom intégré réglé sur 105mm).
La surface éclairée par ce flash sur batterie est 2500× plus grande que celle du flash sur l'appareil en mode télé, et cela se voit aussi en pratique. Bien placé, le flash permet d'éclairer tout un hall d'usine. En pratique je le met quelques mètres devant moi (mais non visible sur la photo) et le flash couvre tout le champ de l'appareil photo, même à 24mm.
Pas de flash éclairage de rue (lampes au sodium haute pression) |
Flash externe Canon 580EX puissance maximale |
Flash externe Canon 580EX au minimum et flash esclave à 400Ws la végétation à 6m. est sur-exposée. |
Transformation du 12VDC en 350VDC
Vue sur la série de condensateurs électrolytiques
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