Une lampe vidéo (éclairage continu) peut être utilisée en photographie, mais l'effet est insignifiant en comparaison d'un vrai flash.
La lampe vidéo Sonnon DL-918 est une lampe vidéo typique, bien que l'emballage parle de "photographie". La quantité de lumière produite correspond à celle d'une lampe TL de 12W, suffisant pour des enregistrements vidéo et la photographie si on dispose d'une optique lumineuse. La lampe peut être utilisée pour fournir un apport de lumière ou pour aider à la mise au point.
La puissance de la lampe est réglable par un bouton rotatif de type rotary encoder (rotation sans fin). La puissance est minimale lors de la mise en route. Il y a 30 niveaux, mais l'utilisation du réglage de puissance n'est pas aisé, j'aurais préféré moins de niveaux, mais mieux définis: puissance maximale, demi-puissance, quart de puissance et 1/8 de puissance.
La lampe utilise 6 piles au format AA. Il est recommandé d'utiliser des accus car la consommation à puissance maximale est de 2A. Avec des piles alcalines tu disposes de 20 minutes d'autonomie à puissance maximale et de 2 heures à puissance minimale. Avec de bons accus, cette durée est de 1 et 5 heures.
Il est possible d'utiliser une alimentation extérieure, par exemple un pack de 12V comme le Tracer 12V 7Ah. A puissance maximale la consommation est de 910mA et à puissance minimale 180mA avec une tension d'alimentation de 13.0V. Le courant dépend de la tension: l'alimentation à commutation stabilise la puissance des dels indépendamment de la tension d'alimentation. Il est également possible d'utiliser un accu au lithium de 7.2V, mais ce type d'accu n'est plus utilisé par les caméscopes modernes qui utilisent tous des accus plus petits.
Attention: même déclenché la lampe consomme environ 63mA (sur la prise 12V aisi qu'avec les éléments AA): il est possible de vider totalement un jeu de piles ou accu de 2A en 24 heures. Il faut donc toujours retirer les piles ou la fiche de la prise 12V quand on n'utilise pas la lampe. Je ne sais pas si c'est un défaut généralisé ou une panne de ma lampe, mais la version plus chère dispose d'un vrai interrupteur.
Une alimentation double est possibles (6 accus AA et 12V externe). La priorité va à l'alimentation externe quand la fiche est insérée dans la prise d'alimentation.
La lampe peut être montée sur l'appareil photo ou camescope (avec un adaptateur pour flash fourni avec l'appareil) ou montée sur un statif grâce au montage universel. Quand la lampe est montée sur l'appareil photo, l'effet obtenu correspond à celui d'un flash de reportage avec un petit softbox. La couverture lumineuse est très bonne avec des optiques à partir de 24mm. En comparaison d'un flash, on voit directement le résultat (et les réflections sur différentes surfaces). C'est moins recommandé quand on photographie des personnes à cause de l'éclairage continu qui peut déranger les personnes.
Les photos en exemple ont été prises de travers pour éliminer les réflections et puis l'image a été rectifiée avec Photoshop.
A puissance minimale la lampe fournit 6.2EV, à puissance maximale c'est 8.7EV (mesuré à une distance de 1m). La valeur EV (exposure value ou IL = indice de lumination) transformée en lux nous indique que la lumière produite est de 33% inférieure à ce qui est indiqué sur la boite.
En pratique il est possible d'utiliser un temps de pose de 1/125 avec une ouverture de /4 et une sensibilité de 800ISO (distance lampe-sujet de 1m). Si la distance est de 2m, l'effet est réduit au quart et il faut utiliser les valeurs suivantes: 1/60 en /2.8. Pour une portée de 4m, il faudra utiliser un statif ou une optique très lumineuse de /1.4.
En comparaison d'un flash, le nombre guide est donc de... 0.5. Le flash intégré d'un bon appareil reflex est de 13 (donc environ 60× plus puissant) et un flash de reportage a un nombre guide qui va de 20 à 55, il produit donc 120 à 400× plus de lumière.
La lampe peut donc être utilisée pour éclairer des endroits relativement petits: il ne faut pas espérer des miracles d'une telle lampe. Pour éclairer un hall de production d'un site urbex, il faudra autre chose qu'une telle lampe. Les photographes urbex utilisent pratiquement toujours un statif qui permet des temps de pose de plusieurs secondes et permet un éclairage naturel, toujours plus beau que la lumière artificielle.
Pour la photographie, une lampe suffit généralement (éventuellement avec un statif), pour les applications vidéo il vaut mieux utiliser plusieurs lampes qui sont disposées de manière fixe. Les enregistrements vidéo avec la lampe montée sur le caméscope donnent vraiment un look très années 1980. Ne pas oublier d'ajouter en post production le grain typique des films super-8!
La lampe est fournie avec un filtre CTO (Color Temperature Orange) pour transformer la lumière du jour en lumière incandescente (tungstène) avec une légère perte de lumière.
Cette lampe a une fonction radio intégrée qui permet de commander toutes les lampes d'un groupe à partir d'une lampe du groupe. Le fonctionnement est plus simple et intuitif que ce qui est marqué dans le me d'emploi: placez chaque lampe dans un des trois groupes (A, B ou C) et la commande se fait par n'importe quelle lampe du groupe.
Les lampes peuvent également être commandées via certaines télécommandes radio. Cette possibilité ne sert pas vraiment à avoir plus de lumière (le flash n'est pas plus puissant que la lumière continue), mais permet de faire durer les accus plus longtemps.
Lisez également le test de la lampe/flash Lume Cube.
Lampe LED basse puissance (6.5EV) |
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Lampe LED haute puissance (7.6EV) |
Lampe LED feux de voiture (9.1EV) |
Lume Cube (8.5EV) |
Lampe Sonnon (6.7EV) |
Temps de pose: 1/90, /4, 400ISO, balance des blancs 5000°K. |
Et pour terminer, comparons l'éclairage de la lampe vidéo Sonnon avec 5 autres lampes continues. L'appareil photo travaille en mode totalement manuel et même la balance des blancs est mise en manuel pour mieux pouvoir comparer.
C'est finalement la lampe Sonnon qui donne le meilleur éclairage grâce à ces nombreuses lampes LED individuelles. |
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