- Contactez-moi | Photographie
| ||
Photographie » Pratique » Comparaisons et tests » Musée de la photographie
Je teste différents appareils, je les compare et je donne mon avis. Pourquoi pas tester un musée pour changer (une fois)
Charles Baudelaire (et c'était avant l'apparition des selfies) La Fusée de la Motographie est installée dans un ancien carmel (une sorte de couvent, quoi). Pardon, que dis-je, le musée de la photographie. Il ne faudrait surtout pas confondre les deux, c'est pour cela que le musée (de Charleroi) a porté plaine contre le musée (de Bruxelles) qui s'appelera dorénavant la Fusée de la Motographie. Les fenètres des salles du musée ont été occultées pour empècher la lumière de pénétrer dans les salles: certaines photos très anciennes sont sensibles à la lumière. Dans certaines salles, la lumière ne s'allume que quand un visiteur entre, et la lumière est faible et diffuse. Ce qui est moins sensible à la lumière (anciens appareils) est placé dans le couloir qui entoure le jardin central.
Les premiers procédés photographiques produisaient une image unique (daguerréotype). Pour obtenir une image de grande dimension, il fallait donc un grand appareil photo. Quelques uns de ces appareils se trouvent dans le couloir du musée.
On voit le reflet de l'ogive d'une fenètre du couvent. Evidemment, j'avais oublié mon filtre polarisant. D'autres photos ont également des reflets.
Par contre, les dos numériques se retrouvent encore sur le marché des moyens formats où on peut remplacer l'optique, le dos, etc. Mais ici aussi on entre de plus en plus dans une logique de marché où on retrouve un seul fabricant qui produit tous les éléments et où il n'est plus possible de combiner librement. Le musée se veut (un peu) interactif, vous pouvez modifier le placement des sources lumineuses pour arriver à la nature morte photographiée en exemple. Un autre tableau vous permet de créer votre propre histoire en déplacant un cadre: un enfant qui marche dans la rue, un drapeau belge, une fontaine, une devanture de magasin. Une partie très interessante est la manipulation des images. On peut faire mentir une photographie en recadrant l'image, en enlevant ou en ajoutant des éléments. Quelques photos devenues classiques sont passées en revue. Au lieu de manipuler l'image, on peut également jouer sur les sentiments: rendre l'image plus sombre, plus triste, la sur-exposer, augmenter le contraste, le grain, choisir son point de vue, déclencher à un moment précis,... Un exemple typique (où il n'y a pas eu de manipulation d'image), c'est la photo iconique de Einstein, qui tout au contraire de la photo était toujours sérieux. Vous l'aurez remarqué, la partie principale du musée, ce sont les photos, mais également les magazines axés sur la photographie: Paris Match (“Le poids des mots, le choc des photos”), le patriote illustré (la version provinciale et petit-belge de PM), Life (la version américaine de PM),...
La seconde guerre mondiale a été photographiée sous toutes ses coutures, souvent dans un but de propagande. Pendant la guerre, les anglais ont vu passer pas mal de fusées, et c'est donc normal qu'après la guerre, on voit apparaitre en Angleterre un courant photographique qu'on pourrait qualifier d'humaniste: une photographie simple où les personnes sont importantes. Pas de fioritures, mais des scènes de tous les jours. L'Angleterre avait beaucoup souffert de la seconde guerre mondiale et mettra des années à s'en remettre. A la même époque, au Etats Unis il y a l'apparition d'un style deshumanisé: on voit des batiments, des grands-routes, des quartiers sans vie. Quand on voit des personnes, elles sont deshumanisées (voir photo à droite: les personnes sont photographiées sans tête).
|
Fusée de la Motographie de Charleroi
| ||
---|---|---|---|
la catastrophe du Bois du Cazier
Le musée reprend également des expositions temporaires, ici la catastrophe du Bois du Cazier à Marcinelle en 1956. On voit bien les batiments d'époque (qui n'ont pratiquement pas changés depuis). On se rend bien compte que dans la mine, le temps est figé (surtout au Bois du Cazier): on utilise des machines dépassées, les responsables réagissent trop tard à la catastrophe, etc.
La photo ci-dessus montre l'incendie qui a pris naissance au fond du puits (à 975m) et s'est propagé à toutes les galeries. La fumée sort du puits d'aérage. Les familles attendent des nouvelles. Le charbonnage est situé tout près du musée et il est possible de visiter les deux places en un seul jour (5 km de distance). | |||
Un petit parc se trouve à l'arrière du musée. On y trouve la cafétaria avec terrasse (que serait un musée belge sans une cafétaria?). On remarque surtout le nouveau batiment garanti 100% moche qui n'a aucun rapport avec l'architecture du cloître. Le nouveau batiment héberge principalement des travaux récents (21° siècle). Un autre musée à visiter: Cameramuseum Zierikzee et à ne pas visiter: Fotografie Museum Antwerpen. |
|