Les flashes de studio diffèrent des flashes classiques. Certaines fonctions de flashes intégrés n'existent pas (mesure TTL de la lumière), tandis que le flash de studio a d'autres possibilités. Les accessoires pour flashes de studio sont nombreux, et il est important de choisir la marque du flash en fonction des accessoires qu'on compte acheter plus tard.
Les flashes classiques (flashes de reportage) sont les flashes sur accus qui se montent sur l'appareil photo. Ils sont également appellés flash cobra si la tête est pivotante.
Un studio professionel utilise des flashes de studio. Il est maintenant possible d'acheter des petits sets de studio. Tu as un studio complet pour quelques centaines d'euros: deux flashes, les statifs et deux petits softbox. C'est bien suffisant pour commencer et tu peux par après ajouter un flash supplémentaire ou utiliser d'autres accessoires. 150W par flash est amplement suffisant.
Les flashes modernes se présentent sous la forme d'un monobloc, c.à.d. un boitier intégrant toutes les fonctions: lampes, alimentation et commande.
Il n'est pas vraiment nécessaire d'éteindre l'éclairage ambiant, les flashes étant si puissants qu'ils écrasent toute lumière ambiante (en pratique tu travailleras avec un diaphragme de /5.6, 1/125 et ISO 100). L'évaluation correcte de l'effet des flashes n'est possible que quand la lumière ambiante est éteinte; il est possible qu'un modèle jette une ombre sur un second modèle, et cela ne se voit qu'avec les lampes pilotes. Attention dans le cas de low key où la partie ombragée du modèle peut avoir une couleur dominante causés par les TL ambiants.
Les systèmes plus évolués travaillent avec un émetteur radio, un tel système est recommandé dans le cas de shooting days, où plusieurs photographes travaillent simultanément en studio. Un émetteur radio permet d'éviter qu'un photographe ne déclenche tous les flashes du studio.
Même les flashes bon marché sont équipés d'une entrée de synchronisation. A la limite, on utilisera un cable de synchronisation entre l'appareil photo (hotshoe ou sortie PC (Prontor Compur) d'un coté, jack 6.3 de l'autre).
Après une réduction de la puissance, il est recommandé de faire un éclair de test pour dissiper l'énergie accumulée. Un seul éclair de test après toutes les modifications suffit, puisque le test déclenche tous les flashes.
La puissance d'un flash varie de 150J à plus de 600J. Il s'agit de la puissance de l'éclair, pas de l'ampoule-pilote. Le “nombre guide” n'est jamais utilisé avec les flashes de studio car c'est une valeur sans fondement: la lumière produite (et donc le règlage de l'appareil photo) dépend plus des accessoires montés que de la puissance du flash. Pour avoir une idée de l'éclairage effectif (avec une lampe à filament), multiplie la puissance par 10 et tu as l'équivalent en watt d'une lampe à filament classique. Le plus petit flash de studio produit autant de lumière qu'un projecteur de 1500W.
Pour un shooting individuel, deux flashes de 150J suffisent amplement. Cette combinaison peut même être utilisée pour de petits groupes. Attention, un softbox bouffe plus de puissance qu'un bol ou un parapluie, et plus le softbox est grand, plus il faut de la puissance!
L'appareil photo est mis en mode manuel et le gain est fixé à sa valeur la plus basse. Le temps de pose est fixé à 1/125. Il s'agit d'un standard en studio: l'éclair du flash (1/500 pour les grands flashes de studio) détermine le temps de pose effectif.
C'est le diaphragme qui détermine l'exposition. Un flashmètre ou posemètre donne le diaphragme requis. On corrigera la puissance des flashes pour arriver au diaphragme désiré: une valeur de /5.6 est souvent utilisée car les bonnes optiques ont le meilleur piqué à cette valeur. Si une profondeur de champs plus importante est nécessaire, on réduira le diaphragme à /11
Les flashes qui n'ont plus fonctionné pendant un certain temps ont une puissance moindre: les condensateurs de chaque flash doivent être formés par une dixaine d'éclairs à forte puissance (cela est aussi valable pour les flashes sur accus). La durée de vie de l'ampoule de flash est très longue et dure au minimum aussi longtemps que l'électronique.
La qualité est moyenne, mais cela ne se voit pas sur la photo. La qualité moindre se remarque surtout au détails: couture des softboxes qui làche, fixation qui n'est pas très stable,...
La même règle est d'application pour les flashes de studio et pour un flash externe: il vaut mieux dépenser un peu plus pour une bonne optique lumineuse, que pour un flash très puissant. Une bonne optique te servira partout, tandis que le flash plus puissant te permettra uniquement de travailler dans de plus grands studios (photos de groupe). C'est la créativité du photographe qui est déterminante, pas le prix que tu as payé pour tes flashes.
Si le budget est limité, on peut utiliser des flashes classiques déportés (qui peuvent être utilisés partout) au lieu des flashes de studio qui sont encombrants et limités aux endroits où il y a une prise de courant.
La différence entre un flash bon marché et un flash professionnel se remarque dans les petits détails qui sont parfois très techniques (mais qui ont un effet très concret):
C'est alors que le flash vient à la rescousse!
Photo prise à /32 (la plus petite ouverture possible)
Puissance du flash à 1/8 (la plus faible puissance)
Filtre ND1 (neutral density)
100ISO (sensibilité minimale)
et pourtant la photo est sur-exposée!
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