Les réglages à effectuer pour la photographie en studio sont très limités. En effet, on travaille continuellement avec les mêmes sources lumineuses.
De nombreux photographes ont peur du travail en studio, parce qu'ils ne l'ont jamais fait et qu'ils on peur du coté technique. Pourtant, les réglages sont très simples (même si l'appareil photo travaille en mode totalement manuel). Un autre problème est que le studio est totalement vide et que le photographe peut manquer d'inspiration.
Nous décrivons les réglages lors de l'utilisation de flashes de studio classiques. L'utilisation d'autres sources de lumière est indiqué spécifiquement.
Savez-vous que vous pouvez vous dépacer d'un coté à l'autre du studio, que vous pouvez changer d'optique, vous placer à 1 mètre ou à 5 metres du modèle sans qu'il faiie changer les paramètres du système (APN et flashes)? Tant que le modèle ne se déplace pas par rapport aux flashes, on ne doit pas modifier les réglages. Si on photographie des enfants ou des animaux qui ont du mal à rester sur place, on peut utiliser un softbox (boite à lumière) très large produisant un éclairage extrèmement diffus.
Si on utilise un petit flash externe, il faut que celui-ci fonctionne en mode totalement manuel. Le mode TTL où l'appareil détermine la puissance du flash n'est pas possible. De plus, le préflash d'évaluation peut faire fonctionner les flashes de studio. Si le flash dispose de plusieurs puissances, la puissance la plus faible suffit généralement (le flash est ainsi plus vite prêt et draine moins les accus). Les flashes haut de gamme peuvent réduire la puissance à 1/128, mais là c'est vraiment très peu. Le plus petit flash bon marché suffit amplement (surtout s'il n'utilise que deux accus au lieu de 4): ce n'est pas lui qui détermine l'exposition.
Pour pouvoir travailler avec une télécommande ou un flash externe, il faut que l'appareil photo soit équipé d'un porte-flash classique. Si vous utilisez du matériel Sony, il faudra un petit bloc d'adaptation car les boitiers Sony n'ont pas le contact strobe requis.
Sur l'appareil photo, on travaillera également en mode totalement manuel, car l'appareil n'est pas en mesure de corriger l'exposition quand il reçoit l'éclair. On utilisera le gain le plus faible (100ISO), un temps de pose de 1/125 (c'est l'éclair du flash plus court qui déterminera le temps d'exposition effectif). La seule façon de régler l'exposition, c'est de modifier le diaphragme. On règlera la puissance des flashes pour avoir une ouverture de f/5.6 à f/8, ce sont les valeurs qui donnent le meilleur piqué. On peut naturellement utiliser une ouverture plus petite (nombres plus élevés) s'il faut une profondeur de champ accrue.
La balance des blancs peut être mise manuellement sur "flash" (mais alors on oublie de remettre la balance en mode automatique quand on sort du studio, je le sais par expérience). Les APN sont très bien en mesure de déterminer l'éclairage caractériqtiques des flashes. En mode RAW (qui n'est pas vraiment nécessaire en studio), la balance des blancs est corrigée sur ordinateur.
De plus, vous avez l'air d'un pro quand vous utilisez votre posemètre: vous vous démarquez des photographes du dimanche qui ne savent pas ce que c'est (si, si, c'est important, surtout si vous avez plutôt l'air cloche comme moi). Le posemètre du photographe, c'est le sifflet de l'arbitre, le décibelmètre du technicien de la prise de son et le radar doppler du flic tout à la fois.
Le posemètre effectue une mesure de la lumière incidente, c.à.d. la lumière qui frappe le sujet. On est ainsi sûr qu'un objet foncé est rendu foncé, et une robe blanche claire et non grise.
Une fois l'exposition réglée, le photographe peut se déplacer librement, effectuer un zoom et même changer d'optique (tant que la valeur du diaphragme reste identique). En effet, la quantité de lumière qui frappe le modèle reste identique tant qu'il ne bouge pas trop.
Controlez que la balance des blancs est correcte et que toutes les lampes ont la même température de couleurs. Controlez aussi que le temps de pose n'est pas trop long. Le temps de pose doit être plus court que la réciproque de la focale, donc focale de 80mm, temps de pose inférieur à 1/80 pour éviter le bougé.
Si vous utilisez le mode auto-ISO, controlez que l'appareil ne pousse pas trop le gain (avec une image bruitée comme résultat). L'image semble toujours plus belle sur le petit écran, il faut donc savoir à l'avance quelle est la valeur maximale d'iSO à utiliser en studio.
Vous avez remarqué le mode manuel de votre appareil photo?
C'est le moment de l'utiliser!
Un posemètre avec fonction flashmètre.
C'est le Sekonic L-308 bien connu.
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