Les filtres de couleurs en plastique (gels) se montent sur le flash (de reportage ou de studio). Le filtre le plus utilisé est le filtre jaune-orange (CTO ou Color Temperature Orange)
Les filtres de couleur à placer sur les flashes sont appellés gels: à l'origine ils étaient réalisés en gélatine colorée. Actuellement ils sont fabriqués en plastique (polyester) et peuvent être utilisés très longtemps. Les gels ne peuvent pas être utilisés sur l'objectif (ils déforment trop l'image): pour cela on utilise des filtres en verre.
Les filtres peuvent aussi bien être placés sur les flashes de studio que sur les flashes de reportage. Pour les flashes de reportage, on peut les placer à distance (avec télécommande).
Nous réglons l'appareil photo en balance des blancs = lumière incandescente. C'est une lumière assez jaune, et l'appareil photo va tenter de corriger cela en rendant toutes les photos trop bleues (nous avons déja notre effet de nuit américaine). Notre flash avec un filtre jaune va donner une lumière plus chaude.
Pour la facilité (et sur la photo en exemple), nous allons travailler en studio, mais la même situation peut être recrée en extérieurs. La lumière ambiante est d'abord rendue trop bleue (balance des blancs), tandis que notre flash déporté avec son filtre orange donne une lumière plus chaude.
Au studio, les différents flashes donnent une lumière blanche genre lumière du jour. Notre appareil photo qui est réglé pour une source de lumière incandescente va rendre cette lumière du flash trop bleue (voir arrière plan).
Le flash principal, lui, reçoit un filtre jaune-orange. Il existe des filtres spécifiquement adaptés pour transformer une lumière blanche "de jour" en lumière blanche "incandescente", ces filtres sont appellés CTO ou Color Temperature Orange. Si on place un tel filtre devant un des flashes, celui-ci donnera le type de lumière que l'appareil photo demande: le résultat sera donc parfaitement blanc avec notre appareil réglé sur "lumière incandescente".
J'ai ici utilisé un filtre orange assez fort, qui augmente l'effet.
Il faudra ici faire attention à ne pas sur-exposer la photo, car les capteurs sont rapidement dépassés quand il y a un trop plein de composante rouge. De plus la peau a tendance à fortement réfléchir la composante infra-rouge. Il faut surtout y faire attention quand on travaille en lumière continue (avec une vraie lampe à incandescence au lieu d'un flash avec filtre).
Un exemple de résultat est donné ci-dessous: le modèle regarde vers la lumière filtrée, tandis que la source de lumière principale (assez faible) n'est pas filtrée.
Les deux exemples qui sont montrés ci-dessus sont réalisés au studio, mais ils peuvent tout aussi bien être réalisés en extérieurs, avec un flash de reportage ou un flash de studio sur batteries.
Prenons un exemple avec un filtre bleu pour l'arrière plan. On va régler la balance des blancs sur 5.5kK et faire quelques tests. S'il y a du bleu qui fuite vers le modèle, on peut augmenter la température de couleur. Même si les sources de lumière sont bien séparées, légèrement augmenter la température des couleurs permet d'avoir un meilleur contraste entre l'arrière plan et le modèle.
Cette procédure ne peut évidemment pas être utilisée à l'extérieur (éventuellement sous une tente de photographe...), c'est pour cela qu'il faut expérimenter au studio avec des gels colorés placés sur le flash principal.
Comment régler la balance entre l'éclairage ambiant et l'éclairage du flash est expliqué sur la page réglages en mode flash TTL.
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