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Le format super-8 a été utilisé intensivement avant l'arrivée des camescopes. Au début, le marché n'a pas trop souffert de l'arrivée de magnétoscopes, les premiers camescopes (avec enregistreur séparé en bandoulière) n'enregistraient qu'en noir et blanc et la qualité des images n'était pas fameuse. Le marché s'est effondré avec l'arrivée des camescopes comme le Panasonic NV-M1, la première caméra utilisant des cassettes VHS normales. Sony de son coté a lancé le format Video-8 pour indiquer sa parenté avec le format argentique très connu à l'époque.

Le film de 8mm a été lancé pendant la grande dépression américaine. Il s'agissait d'un système meilleur marché que le format 16mm qui était alors le format amateur. Le format utilisait environ 4× moins de film et de plus le nombre d'images par seconde était de 18 images au lieu de 24.

A l'origine le film se composait de film 16mm avec le double de perforations (de là le nom double-8 qu'on rencontre parfois). L'enregistrement s'effectuait sur un coté de la bande, puis on la retournait pour enregistrer l'autre coté. Après le développement, le film était scindé en deux. Les gens de Philips n'ont rien inventé avec la cassette et le système Video-2000!

Le format super-8 qui utilise de plus petites perforations permet des images un peu plus grandes (de 4,9 × 3,6mm on est passé à 5,69 × 4,22mm). On utilise une cassette pour un chargement plus aisé. La cassette contient 15m. de film pour une durée de 2'40" en 24 images/seconde et 3'30" en 18 images/seconde.

Moins de 10 ans après le lancement du super-8, on y ajoute la possibilité d'enregistrer le son. Alors qu'on avait décidé pour un enregistrement optique avec les caméras professionelles, ici on a dès le lancement opté pour l'enregistrement magnétique qui produit un son de meilleure qualité aux faibles vitesses de défilement. La bande disponible fait en effet 0.7mm. Pour améliorer la qualité du son, l'enregistrement se faisait normalement en 24 images/seconde au lieu des 18 images/secondes pour le film muet.

La vitesse de défilement était de 10cm/seconde en 24 i/s et de 7.5cm/seconde en 18 i/s (comparez cette vitesse à la vitesse de défilement d'une Compact Cassette (4.75cm/sec.) et de la bande d'un enregistreur classique (9.5cm/sec). La bande passante était donc bien suffisante mais l'enregistrement souffrait d'une dynamique limitée et de drop outs. Cela ne portait normalement pas à conséquence avec le bruit de projecteur.

Les films étaient vendus avec couche magnétique supplémentaire. La cassette devait nécessairement être plus grande pour permettre l'enregistrement audio (tête magnétique et cabestan pour stabiliser la vitesse de défilement). Le son était enregistré 18 images avant l'image pour permettre la formation d'une boucle pour éliminer le mouvement saccédé lors de l'enregistrement de l'image. L'enregistrement audio nécessite en effet un défilement régulier.

Formats de film de cinéma amateur
8mm, double-8 et super-8

Nous décrivons ici les format de cinéma amateur les plus connu, basés sur le 8mm. Ce format permettait également le son.

Le format super-8 avait une bande magnétique du coté opposé aux perforations. La bande de compensation servait à égaliser l'épaisseur de la bande pour permettre un bobinage plus régulier. Cette seconde piste n'était normalement pas utilisée, mais certains projecteurs utilisaient cette piste pour une seconde langue, pour des effets sonores ou pour une "voice over".

Le format single-8 était un format comparable au format super-8 lancé pour faire concurrence à Kodak. Les cassettes ont un format différent, mais une fois développé le format est identiquee au super-8. Ce format n'a pas connu une grande diffusion.

Le format normal-8 ou double-8 a une piste sonore du coté des perforations. Ce format est connu sous deux noms selon le pays.

Les films de cinéma étaient parfois vendus en version abrégée (maximum 20 minutes). On utilisait ici le son optique qui permettait une duplication meilleur marché. Un projecteur sonore devait ainsi pouvoir lire à la fois la piste magnétique et la piste optique.

La piste optique pouvait utiliser soit une variation de densité, soit une variation de la largeur, les deux systèmes pouvant être lus par la même tête optique. L'enregistrement en largeur qui n'utilise que deux niveaux bien définis (blanc et noir) perd moins de qualité lors de copies successives.
Son magnétique et optique Plusieurs systèmes ont été utilisés pour la synchronisation lors du montage. Il s'agit principalement de systèmes qui utilisent de la bande perforée (perfo tape) sous différents formats.

Il y avait donc de nombreuses possibilités pour le montage sonore, mais le résultat était finalement assez standardisé: du super-8 avec sa piste sonore magnétique.

La première étape est la copie de la piste magnétique du film développé vers la bande de montage. Quand le montage audio était terminé, la piste audio était recopiée vers le film monté. Le montage audio sur la bande mère n'était pas recommandé, à cause du décalage de 0.75 seconde entre son et image.
Perfotape (bande magnétique) pour montage audio Le format super-8 était parfois utilisé pour des reportages, quand ceux-ci devaient être montrés à la télévision. La qualité était à l'époque suffisante pour les téléviseurs qui souvent n'avaient même pas la couleur. Le son était enregistré séparément.

Les autres formats de cinéma sont décrits ici, aussi bien les grands classiques comme le 16 et 35mm, que les formats moins connus. Il s'agissait de formats européens qui ont disparu après les deux guerres mondiales.

Le 28mm a disparu après la première guerre mondiale et le 9.5mm après la seconde guerre mondiale. Après les destructions de la guerre, l'ambiance n'était pas à la fête et la production cinématographique était réduite, ce qui a permi à l'industrie américaine de s'emparer du marché européen.

Les guerres ont été très bénéfiques pour les Etas Unis, et ceci dans bon nombre de domaines...

Un des premiers magnétoscopes vidéo était l'Akai VT100. Il utilisait des bobines permettant d'enregistrer 24 minutes (vitesse de défilement de la bande: 23.85cm/sec). L'enregistrement était monochrome en 1967 (la couleur viendra en 1974). Les deux systèmes n'étaient pas compatibles (vitesse de défilement différentes). La couleur n'était possible qu'avec une forte illumination (c'est pour cela qu'on pouvait passer à l'enregistrement monochrome quand il y avait peu de lumière).

Le système complet se composait d'un enregistreur vidéo et audio, d'une caméra avec micro, d'un petit écran de télévision (moniteur) et d'une batterie (au plomb à cette époque). Le signal pouvait être envoyé à un téléviseur via la sortie AV.

Le grand avantage était évidemment de disposer directement des images et de faire un nouvel enregistrement si nécessaire, mais ce type d'appareil était principalement destiné à l'amateur fortuné. Les bandes enregistrées n'étaient pas compatible d'un appareil à l'autre. La qualité des images était assez médiocre, inférieure à un film super-8 développé correctement.

Le film argentique n'a pas pu concurrencer les magnétoscopes avec caméra malgré le prix d'achat plus élevé et la qualité très moyenne des premiers systèmes. Le film a encore subsisté pour les enregistrements plus professionnels (16mm), où la qualité vidéo n'était vraiment pas à la hauteur.

Historique de la vidéo (site séparé).

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