La liste des procédés couleurs qui a été utilisée en photographie et au cinéma vous permet d'avoir une vue d'ensemble. Certains procédés ne sont appliqués qu'au cinéma ou à la photographie, d'autres procédés ont disparu au cinéma pour réapparaitre en photographie, ou l'inverse.
Voici la liste des procédés pour obtenir la couleur (voyez également le tableau à droite qui ne concerne que la photographie).
Certains procédés sont assez similaires mais utilisent d'autres noms pour éviter certaines méthodes brevetées, et puis on trouve le même nom pour des procédés totalement différents (Agfacolor, Kodacolor, Technicolor,...)
Procédés utilisés principalement pour la photographie (images fixes et éventuellement impression) et le cinéma.
Puis on a commencé à colorier chaque photo individuellement. C'était un procédé particulièrement lent: il fallait colorier chaque image comme on coloriait des photos individuelles.
Plus d'infos sur le virage |
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Le stencil est d'abord découpé manuellement. Il faut un stencil par couleur à appliquer, mais le stencil peut être utilisé pour plusieurs image successives et évidemment pour chaque film qui est développé à partir de l'original. Cela reste malgré tout une méthode très lente qui a surtout été utilisée en France sous le nom Pathécolor et Pathéchrome.
Plus d'infos sur les systèmes additifs |
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Les colorants sont placés les uns à coté des autres, on obtient ainsi une synthèse additive (la couleur obtenue est plus claire que les couleurs fondamentales: rouge + vert = jaune). Ou bien on utilise deux ou trois projecteurs dont les images se recouvrent parfaitement.
Les capteurs des APN utilisent actuellement un filtre de couleur basé sur la synthèse additive: ces filtres absorbent les 2/3 de la lumière. Les écrans de télévision ou d'ordinateur utilisent également la synthèse additive.
Une tentative d'utiliser un tel système pour le cinéma a totalement échoué (procédé Thomsoncolor qui a été utilisé pour le film "Jours de fête"). C'était la tentative française d'égaler le Technicolor. Heureusement que le réalisateur a également enregistré en monochrome, autrement le film n'aurait pas pu être projeté. On retrouve les bobines Thomsoncolor originales en 1988. L'extraction de l'information couleur prendra une dixaine d'années: on numérise chaque image en haute résolution et on recrée l'information couleur par analyse de la trame.
On retrouve un système équivalent dans les images xographiques: ce sont des images stéréoscopiques où chaque œil reçoit une image séparée par les petites lentilles hémicirculaires verticales collées sur le papier.
Avec certaines versions, on colorie l'émulsion même, ce qui permet d'éviter d'avoir à utiliser un filtre rotatif. Les problèmes de synchronisation ne peuvent plus se présenter et il était possible d'utiliser des projecteurs normaux.
Plus d'infos sur le Kinemacolor et autres systèmes couleurs |
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Le système a également été utilisé pour la photographie, où on utilisait un appareil photo avec trois optiques. Les trois images pouvaient être observées via un appareil peu maniable, mais le but était de projeter les images. On utilisait un projecteur avec trois optiques pour tenter de réduire les erreurs de parallaxe (franges colorées), mais le recouvrement n'était pas idéal.
Plus d'infos sur les réseaux et mosaiques |
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Agfacolor avait également un système à mosaique colorée (Agfacolor Screen Plate), pour être remplacé quelques années plus tard par un système chromogène (Agfacolor Neu).
Le système Dufay était utilisé pour le cinéma et utilisait un réseau coloré au lieu d'une mosaique, ce qui donnait une image plus reposante.
Le système Finlay utilisait également un réseau, mais était utilisé pour la photographie.
Le système Paget (photographie) utilise un seul réseau, qui permet d'exposer tous les négatifs. Les négatifs peuvent être copiés par contact.
Pour faire apparaitre à nouveau la couleur, il faut replacer un réseau coloré sur l'image. On a l'avantage qu'on peut utiliser un réseau clair pour l'exposition (courbe plus plate), tandis qu'on peut utiliser un filtre avec des couleurs plus définies à la reproduction: les émulsions deviennent ansi un peu plus sensibles.
L'utilisation de filtres colorés rend l'émulsion moins sensible (au minimum 4× moins sensible), c'est une caractéristique de tous les systèmes à synthèse additive. Pour limiter la perte de sensibilité, on utilisait des filtres dont la courbe était assez plate: c'est la raison pour laquelle les images étaient peu saturées.
Système séquentiel
Mosaique colorée et réseau
Plus d'infos sur la synthèse subtractive |
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Plus d'infos sur le Photochrome |
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Plus d'infos sur le Technicolor |
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Plus d'infos sur les systèmes Bipack |
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Pour la projection, les deux films étaient collés dos à dos (émulsion à l'extérieur). Les émulsions correspondantes avaient d'abord été virées (coloration chimique de l'argent). Il ya a eu plusieurs variantes sur ce procédé.
Plus d'infos sur les autres systèmes de couleur: le développement négatif le développement positif |
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Le premier système est le plus utilisé aussi bien pour la photographie que le cinéma. Agfacolor Neu était un des premiers systèmes tripack (3 couches sensibles sur un seul film). Exemple d'utilisation: La Belgique vue par les nazis
Du fait du coût important du développement Kodachrome, ce procédé n'est plus disponible depuis de nombreuses années. Il n'est pas à la portée des amateurs et devait être réalisé dans des laboratoires spécialisés.
Les pellicules sont moins sensibles car les colorants sont déjà actifs dans l'émulsion lors de l'exposition. Pourquoi utilise-t-on alors un tel système? Parce que les colorants utilisés sont plus stables et permettent un meilleur rendu des couleurs.
On ne retrouve qu'un seul système au cinéma, Gasparcolor. De par sa faible sensibilité, ce procédé était à l'origine destiné à la réalisation de dessins animés (où le temps de pose de plusieurs secondes n'est pas une condition rédhibitoire). Plus tard, le procédé pouvait être utilisé pour réaliser des films de projection (tout comme le Technicolor V qui était le procédé concurrent).
Le principe a été appliqué par après à la photographie, avec les papiers Cibachrome et Ilfochrome. Il s'agissait de papiers photographiques à développement positif.
Comme il s'agissait d'un développement positif, le papier était parfois utilisé dans des appareils à grand format (avec des temps de pose de plusieurs minutes). On obtenait ainsi une image unique, extrèmement détaillée et avec des couleurs bien définies. A cause du long temps de pose, il n'y avait pas d'objets et de personnes en déplacement sur la photo (effet similaire au Daguerreotype).
Plus d'infos sur la photographie instantanée |
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Lors du développement, les colorants se lient aux particules d'argent développé, tandis qu'aux endroits où il n'y a pas d'argent développé, les colorants peuvent migrer. La photographie à développement instantané existe toujours (Fuji Instax), mais il s'agit d'un marché très particulier.
Trois plaques photographiques coloriées sont appliquées sur le papier humide.
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