Le film positif Kodachrome est le premier type de film couleur intégral (lancé en 1935). Contairement aux autres systèmes, le film peut être utilisé dans les appareils destinés au film monochrome, ce qui est un grand avantage.
Kodachrome (K-14)
Le procédé E-6 est applicable pour la plupart des films positifs, mais pas pour le Kodachrome. Le procédé Kodachrome plus ancien utilise un procédé de développement tellement complexe qu'il n'est pas à la portée d'un amateur. C'est à la fois un avantage qu'un inconvénient: on est assuré de la qualité du développement, qui ne peut être effectué que par un nombre de laboratoires agréés. Mais fin décembre 2010, le dernier laboratoire qui pouvait encore traiter de type de film a fermé ses portes.
La qualité Kodachrome se remarque à beaucoup d'éléments en comparaison des films chromegènes normaux:
- Le film Kodachrome qui ne contient pas de coupleurs-couleur donne des photos plus détaillées que les procédés concurrents, puisqu'il n'y a pas de diffusion de la lumière à cause des coupleurs (toujours présents dans les autres systèmes, même s'ils ne sont pas activés).
- Les coupleurs sont ajoutés au bain lors du développement de la couche correspondante. Les ingénieurs disposent d'une gamme de colorants plus large: les colorants donnent des couleurs plus éclatantes et résistent mieux. Les films 8mm et 16mm des années 1970 ont toujours les couleurs d'origine alors qu'un film Ektachrome/Agfacolor a perdu toutes ses couleurs et son contraste.
Les émulsions Kodachrome étaient utilisées pour réaliser des diapositives (format de film 135 et 220), mais également des films au format 8mm, 16mm et 35mm.
Les pigments utilisés résistent moins bien à la lumière continue du projecteur. Projeter une image Kodachrome fixe pendant plus d'une heure affaiblit l'image.
A droite les couches d'une émulsion Kodachrome: les couches ne diffèrent pas fondamentalement des couches d'un autre type d'émulsion car pour reproduire le mieux possible une scène colorée, il faut utiliser la synthèse soustractive. Le Kodachrome diffère dans la composition chimique des couches (et la procédure de développement), mais au final ce sont les mêmes couleurs qui apparaissent: le jaune, le magenta et le cyan.
Couches:
- Couche sensible au bleu
- Couche d'argent colloïdal qui forme un filtre jaune (argent de Carey Lea)
- Couche sensible au vert
- Couche isolante pour éviter qu'une réaction chimique dans une couche n'influence une autre couche
- Couche sensible au rouge
- Substrat (liant)
- Film plastique (support)
- Couche anti-halo
Le développement nécessite pas moins de 17 phases, dont la plupart sont assez critiques pour obtenir un résultat correct.
- Elimination de la couche anti-halo
Contrairement au film chromogène classique, la couche anto-halo se trouve sur la face arrière du film.
- Développement monochrome classique
Ce développement correspond au développement positif (monochrome ou Ekta). Les sels d'argent exposés sont développés et forment des grains d'argent métallique. Le filtre jaune devient opaque par agglomérations de l'argent colloïdal.
- Rincage
- Exposition en lumière rouge par le dos
Cette phase rend développable les sels d'argent qui n'ont pas été exposés (et développés dans la phase 2). Il s'agit de la couche sensible au rouge et qui produit la teinte cyan.
- Développement de la couche cyan
La couche sensible au rouge est développée en présence de coupleurs cyan. Ces coupleurs vont réagir avec les produits dégagés lors du développement et former le colorant cyan. Ce colorant étant moins soluble que le coupleur, il reste dans la couche.
- Rincage
- Exposition en lumière bleue par la face avant
Les sels d'argent de la couche sensible au bleu sont activés et pourront être développés dans la phase suivante. Il s'agit évidemment uniquement des sels d'argent qui n'ont pas été développés dans la phase 2.
- Développement de la couche jaune
Le développement est identique à celui de la couche cyan, mais on utilise des coupleurs qui vont produire la couleur jaune. (vous vous y retrouvez encore, avec toutes ces couleurs?)
- Rincage
- Développement du magenta
Le bain contient un agent de voilage chimique, un produit de développement et des coupleurs magenta. Au début de cette phase, il ne reste plus que des sels d'argent non développés dans la couche magenta. Le développement de la couche transforme les coupleurs magenta en colorants non solubles, c'est le même système qu'avec les autres couches.
- Rincage
- Conditionnement de l'argent
Ici, il ne reste plus que de l'argent métallique qui doit être éliminé, comme dans toute chimie chromogène. Cette phase permet de transformer à nouveau l'argent en sels d'argent. L'opération doit se faire n plusieurs étapes distinctes pour éviter de décolorer l'image formée.
- Blanchiment de l'argent
L'argent est transformé en sel qui pourra plus facilement être éliminé.
- Fixage
Transformation des sels d'argent en produits solubles
- Lavage
On utilise plusieurs bains pour éliminer les sels d'argent
- Rincage
Elimination de tous les réactifs. Le dernier rincage se fait avec ajout d'un agent tensio-actif qui va empècher l'apparition de goutelettes sur l'émulsion
- Séchage
La chaleur rend également la couche de gélatine plus stable (moins perméable).
Contrairement au procédé concurrent, il ne reste pas de coupleurs non activés dans les couches. A la longue ces coupleurs qui ne sont pas très stables peuvent réduire le contraste de l'image. C'est surtout le cas si les rincages n'ont pas été effectués correctement et qu'il reste une infime quantité de réactif dans l'émulsion.
Développement couleur positif
Kodachrome
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