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La technique du film couleur diffère de la technique du film monochrome. L'argent présent dans l'émulsion n'est utilisé que comme agent sensible et est totalement éliminé lors du développement.

Développement couleur positif

Les procédés historiques sont décrits sur une page séparée.

Les couches du film positif correspondent aux couches du film négatif (les différentes couches sont expliquées sur cette page). La seule différence est que le film est adapté à sa fonction (projection ou tirage papier). Il est donc possible d'effectuer un développement croisé qui produit une image monochrome correcte, mais dont les couleurs sont fausses.

Développement positif (E-6)

Les films diapo (inversible) ont des coupleurs qui réagissent avec les couleurs complémentaires (à cause du traitement inverse: puisque le sel d'argent produit un négatif, il faut que la couleur soit aussi inversée). On retrouve ici aussi un traitement standardisé (E-6) qui est un peu plus complexe que le développement couleur négatif C-41. Tout comme avec le développement monochrome positif on ajoute une phase d'inversion.
  1. Le film vierge positif ressemble fort au film négatif.

  2. Exposition

  3. Développement monochrome
    On utilise ici les même produits que pour le développement monochrome classique et il est possible de pousser le développement. Les coupleurs couleur ne sont pas activés.

    Le bain d'arrêt est parfois remplacé par un simple rincage

  4. Bain d'inversion
    Il s'agit de rendre développable les sels d'argent qui n'ont pas été réduits dans le premier développement. Contrairement au développement monochrome positif, il n'est pas nécessaire d'éliminer ici l'argent déjà réduit précédemment. L'argent développé est neutralisé.

  5. Développement chromogène avec activation des coupleurs couleur
    Il correspond au développement d'un film négatif couleur normal. Les coupleurs couleurs sont activés à l'endroit où les sels d'argent sont réduits. Ils ne sont pas activés là où l'argent était déjà réduit.

    Lavage pour éliminer les produits de développement

  6. Blanchiment
    Contrairement au film monochrome, il faut ici éliminer tout l'argent, car l'argent ne sert plus à former l'image. Le blanchiment transforme l'argent à nouveau en halogénure qui pourra facilement être éliminé.

    Rincage

    Fixage pour éliminer les sels d'argent (halogénures) de l'émulsion.

    Rincage

    Stabilisation avec une solution diluée de formol pour durcir la gélatine.
    Il ne faut plus rincer le film après cette opération, car l'apport d'eau annulerait le durcissement de la gélatine. On peut ajouter quelques gouttes d'un produit mouillant (détergent) pour faciliter le sèchage. La stabilisation est également utilisée pour les négatifs.

    Séchage.

Les films de cinéma (Eastman Colop Positive et Eastman Color Negative) sont fabriqués pour un développement similaire au développement E-6, bien plus facile à mettre en œuvre que le procédé K-14 utilisé pour le Kodachrome.

Au cinéma, on utilise une opération combinée blanchiment et fixage (blix) pour éliminer l'argent. On réduit parfois le blanchiment (skip bleach) pour laisser des particules d'argent dans l'émulsion, ce qui augmente le contraste et donne un look paticulier au film.

Les films amateurs utilisent plutot la chimie Kodachrome qui donne de meilleurs résultats sur de petites surfaces (films amateur 8mm et 16mm).

Le film positif peut être poussé au développement puisque le premier développement (révélation) est monochrome et est identique à un développement noir et blanc classique. Si on pousse le développement il peut y avoir un dominante de couleur, puisque la sensibilité des couches est différente (à cause des filtres qu'il faut compenser), tandis que le développement agit identiquement sur toutes les couches.

Le film positif est fabriqué en version "daylight" (pour les extérieurs) et en version "tungsten" moins fréquente puisqu'il n'est pas possible de corriger la dominante couleur au tirage.

Les films positifs ont une saturation bien plus élevée et une dynamique (rendu des intensités) plus étendue que les films négatifs qui étaient adaptés au tirages papier. Ils étaient donc utilisés pour les présentations et les magazines où les photos sont primordiales (journaux de mode). Les photographes devaient fournir des diapositives, pas des négatifs. Par contre, la latitude de pose est limitée, non seulement parce qu'il n'est pas possible de corriger une exposition lors du tirage, mais en plus parce que ce type de film a un contraste plus prononcé.

Lisez également le développement instantané qui utilise un principe différent pour le développement, notament la migration des colorants de la couche sensible vers la couche de visualisation.






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