Le format 126 est un format moins connu que le 135 (le format classique 24×36), mais qui a beaucoup été utilisé à partir des années 1960.
Le format 126 est apparu après la seconde guerre mondiale (1963). Ce sont les Golden Sixties et on recherche un système plus simple pour charger le film. Ce sont les appareils Instamatic bon marché avec peu de fonctions (pas de mise au point et un réglage minimal de l'exposition "soleil" ou "nuages"). Le format 126 (et plus tard le 110) utilise(nt) des cassettes qui ne nécessitent plus de manipulation du film. De cette manière, même les femmes pourront avoir leur appareil photo!
Et cela continuera avec les formats suivant, qui sont tous destinés à un public féminin où la qualité de l'image a moins d'importance que les dimensions de l'appareil. Ma mère est passée par tous les formats: 126, 110 et même disc (selon l'appareil qui se trouvait dans la boite de poudre à lessiver), tandis que mon père en est resté à son premier appareil 24×36 (que j'ai d'ailleurs toujours!).
Une preuve que le format 126 était principalement destiné aux appareils bons marché, est le fait qu'il n'y avait que de la pellicule 64ASA et 400ASA (correspondant à la norme ISO). Du film noir et blanc a été disponible pendant une courte période, mais il n'y avait pas d'autres sortes de film.
Pour réduire encore plus le prix de l'appareil, il n'y avait pas d'indicateur de numéro de photo, mais il y avait une petite découpe sur la cassette, laissant entrevoir le numéro de la photo.
A droite la surface de la pellicule 126 comparée à celle du format 135: il y a très peu de différence de surface. La surface enregistrée fait 28×28mm (dont 26.5mm×25.6mm sont utilisés au tirage).
A chaque vacances, mon père tirait un film 135, tandis que les appareils 126, 110 et disc n'étaient utilisés qu'une seule fois, la qualité des photos étant trop mauvaise.
Le format 126 utilise le même format de pellicule que le format 135, mais avec des perforations d'un seul coté seulement. Les photos étaient carrées (négatif 28×28mm dont 26.5×26.5mm était utilisé lors du tirage). La qualité de la pellicule était donc très bonne, mais les appareils disposaient d'une optique bon marché. Ah! les célèbres Instamatic! Le but était de fabriquer le plus d'appareils possible (pour pouvoir vendre plus de films), la qualité du produit n'avait que peu d'importance. On voit maintenant un développement identique avec les imprimantes qui ne coûtent pratiquement plus rien, mais quand il faut remplacer les cartouche cela te coûte plus que de prix de l'imprimante.
Kodak a malgré tout fabriqué un reflex utilisant les cassettes Instamatic, mais l'appreil était fort cher en comparaison des appareils concurrents utilisant le format 24×36. De plus, la mesure de la lumière était effectuée par une cellule sur le boitier (il n'y avait pas de mesure de la lumière TTL). La mesure n'était précise que pour les optiques normales.
Le format Instamatic a été protégé par brevet, ce qui fait que d'autres fabricants ne pouvaient pas mettre sur le marché des appareils plus performants. Il y a très peu de fabricants qui ont produit des appareils de bonne qualité utilisant ce format de pellicule, ce format a été catalogué comme étant bas de gamme, alors que la pellicule utilisée était ma même que celle utilisée avec les appareils 135 (environ la même surface sensible utilisée par photo).
Notez la présence d'une bande noire qui est exposée lors de la fabrication du film et qui doit permettre un tirage automatique plus précis (les niveaux blanc et noir sont ainsi parfaitement définis). Cette bande noire entre les photos est rendue possible par l'unique perforation par photo, permettant un positionnement automatique.
Le format 126 a été remplacé par le format 110 qui utilise une surface de pellicule plus petite (appareils Kodak Instamatic Pocket). Kodak vendait alors encore de la pellicule 126, mais plus d'appareils 126 pour forcer les gens à passer au nouveau format, qui était tout aussi cher (prix de la pellicule) mais qui utilisait moins de surface sensible et était donc plus rentable pour Kodak.
Le format carré permet également une meilleure expression artistique. La preuve scientifique indéniable, mathématique incontournable et philosophique irréfutable: Instagram n'acceptait au début que des images carrées (non, je rigole vous avez déjà vu une expression artistique sur Instagram, vous?).
Mais il est un fait que plusieurs formats professionnels utilisaient des images carrées. Le format 120 qui était à l'origine le premier format destiné aux amateurs pouvait créer des images carrées.
Les formats amateurs comparés
aux moyens formats 6×6 et 6×9
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