Le format 24 × 36 a toujours été vu par les professionels comme un format d'amateur. Seuls les reporters (et plus spécialement les journalistes sportifs) utilisaient ce format qui était maniable et permettait de prendre rapidement des photos (reflex). Dans les studios de photographie, on travaillait avec des moyens formats.
On utilisait déjà ce format de film dans certains appareils photos dès le début du siècle précédent: ce type de film était alors couramment utilisé au cinéma. Les photographes coupaient une longueur de film qu'ils enroulaient sur des bobines dans l'appareil photo (dans le noir absolu). Cette parenté avec le film cinématographique joue encore maintenant.
Ce format est né en 1934 quand le film a été monté dans des cartouches, permettant de charger l'appareil photo en lumière diffuse. Il est devenu au fil des années la “référence”, si bien que les capteurs numériques sont comparés à ce format. Les capteurs full size (comme sur le Canon 5D) ont le même format que celui d'un négatif 24×36, ce qui fait que les indications de focale ont le même résultat en pratique. Ce format sert de référence pour comparer les formats plus petits: Canon utilise un capteur 1.6× plus petit sur sa gamme amateur.
Ce format argentique était le plus courant, et était disponible en de nombreuses versions: couleur, noir-et-blanc, négatif et positif. Des films sensibles à l'infra-rouge ont même été développés. Le film est placé dans une cartouche, ce qui facilite la manipulation.
Ce format donne les meilleurs résultats sur les appareils de classe amateur grâce à la grande surface utilisée. Le film a une grande dynamique (latitude de pose importante) et le grain n'est pas trop visible sur des impressions 20×30cm (pour peu qu'on utilise du film standard à grains fins).
Passage au numérique: le format de capteur 24 × 36 est appellé “plein format” (full frame) en comparaison de la majorité des capteurs (qui sont plus petits). Notez qu'en argentique, ce format fait partie du groupe de petits formats!
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Aux Etats Unis, ce format n'a jamais pris pieds, car il concurrençait le format Instamatic et Pocket Instamatic. Les centrales de développement étaient pratiquement toutes liées à Kodak et ne pouvaient pas tirer d'épreuves (développer le film n'était pas un problème, puisque de la pellicule de format standard était utilisée).
La même pellicule était utilisée au cinéma et par les photographes, mais pour éviter que les photographes n'utilisent de la pellicule cinématographique (moins chère au mètre), les perforations étaient différentes:
Les formats amateurs comparés
aux moyens formats 6×6 et 6×9
Négatif format 135 (noir et blanc) 24 × 36mm
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