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Après le développement négatif, nous obtenons un film que nous allons utiliser pour faire des reproductions en positif: c'est le tirage.

Le tirage sur papier permet de transformer une image négative en image positive (négatif × négatif = positif). Lors d'un tirage, il n'y a pas besoin de révélation car une haute sensibilité à la lumière n'est pas nécessaire. Nous utilisons un agrandisseur équipé d'une forte lampe et l'exposition dure plusieurs secondes (comparez en cela l'exposition d'un film qui ne dure qu'un millième de seconde). L'image est fixée (mise en solution des sels d'argent non exposés) et lavée. Le tirage peut se faire en lumière inactinique (rouge). Attention: les papiers de type multi-contraste (multigrade) doivent passer par un révélateur.

Plan contact

Le tirage par contact est également possible, mais il nécessite un négatif aussi grand que le résultat qi'on veut obtenir. Les tirages par contact étaient souvent effectués avec des films moyen format (le format standard pendant l'entre deux guerres). Actuellement, on utilise encore des tirages par contact pour la reproduction artistique d'images: on imprime en négatif un feuillet transparant avec une imprimante à jet d'encre et on utilise ce grand format comme négatif classique pour produire des photos avec des chimies propres (tirage à la gomme, papier à l'albumine, etc).

Type de papier

Le papier utilisé est souvent un papier baryté. Le sulphate de baryte est blanc et non-perméable, l'émulsion photographique ne peut donc pas pénétrer dans le papier (l'image est rendue plus nette). Les centrales de développement utilisent du papier plastifié (RC: resin coated) qui est d'une utilisation plus facile (sèche plus vite, gondole moins,...) mais qui donne de moins bons résultats.

Papier à noircissement direct
Le papier à noircissement direct n'a pas besoin de phase de développement, mais est peu sensible. On stoppe l'exposition dès que l'image souhaitée est atteinte (on laisse souvent l'image noircir pendant encore quelques instants, puisque la noirceur diminue un peu lors des bains de fixage et rincage.

Le papier à noircissement direct produit une réduction du contraste de l'image, puisque l'argent qui apparait bloque le passage de la lummière, ce qui diminue la sensibilité du papier à cet endroit. On a également exploité ce truc avec les papiers à développement en utilisant un double développement.

Papier à développement
Le papier à image latente a besoin d'une phase de développement comme les négatifs. Actuellement, on ne trouve plus que du papier à développement (le papier à noircissement direct pouvant très bien être fbriqué soi-même).

Grades de papier
Les papiers utilisés pour le tirage ont un contraste différent (grade). On utilise un papier de fort contraste (grade 3 ou plus) pour mieux révéler les détails d'un paysage qui serait autrement monotone ou pour un procédé unsharp mask. Le papier lith est un papier à contraste extrème utilisé principalement dans l'imprimerie (lithographie).

Maintenant on ne trouve pratiquement plus que des papiers multigrades composé de couches de contraste différent. Exposé à la lumière bleue, le contraste est augmenté, exposé à la lumière verte le papier se comporte comme un papier de faible contraste.

Papier panchromatique
Le papier panchromatique était utilisé pour réaliser des images positives monochromes à partir de négatifs couleurs. Le papier doit donc être sensible à toutes les couleurs et doit être développé dans le noir absolu. Ce type de papier n'est plus fabriqué depuis plus de 10 ans.

Platinotype
Le papier au platine a été utilisé à la place de l'argent. Il produits de meilleures gradations avec un contraste plus élevé. La platine est déposé sur le papier même, tandis que le papier à développement classique (argent) utilise de la gélatine. Comme le prix du platine n'a fait qu'augmenter, on est passé au palladium de structure chimique similaire. Les tirages au platine sont plus stables que les tirages à l'argent.

Le papier au platine ou au palladium n'est que peu sensible et nécessite une source de lumière contenant beaucoup d'ultra violets. Le développement est assez compexe et il n'y a plus de fabricants qui produisent ce type de papier.

Papier-maison...
On peut fabriquer soi-même du papier à l'albumine et réaliser les photos à partir d'un négatif et d'un agrandisseur. Il s'agit d'un procédé à noircissement direct qui n'a pas besoin de développement. Le procédé est relativement simple et peut se faire en lumière rouge, le papier n'étant sensible qu'à la lumière bleue et ultra-violette. Il faut un temps d'exposition relativement long (plusieurs minutes) puisqu'il n'y a pas de phase de révélation, mais en contrepartie on voit directement le résultat sur le papier (en lumière rouge évidemment). Continuez l'exposition pendant 10 à 25% dès l'obtention du ton recherché, puisque le fixage et rincage vont réduire le noir. Si on n'a pas d'agrandisseur, on peut faire un négatif de grande taille avec une imprimante à jet d'encre et des feuillets transparants. On expose le tout dans un banc solaire.

Double développement au tirage

Si un tirage produit une image avec des parties claires peu détaillées, on peut tenter le double développement: on expose 2/3 du temps et on développe. Ce sont ici surtout les parties les plus exposées qui vont être développées (tons foncés sur la photo positive). Lors de la seconde exposition, l'argent présent va réduire l'exposition (effet de filtre) et ce sont surtout les parties encore claires qui vont être exposées. Lors du second développement, ce sont ces parties claires qui apparaissent.

Au lieu d'utiliser deux phases de développement, ont peut mouiller le papier avec du produit développant et puis exposer. Le premier développement se fait pendant et après l'exposition. Une fois les ombres suffisamment foncées, on expose une seconde fois et on développe dans un bain normal. Les deux procédures donnent un résultat différent.

Le virage (facultatif) qui est effectué après le développement du papier est décrit sur une page séparée.

Historique des tirages: anciens procédés qui sont utilisés artistiquement, comme la gomme bichromatée.

Tirage sur papier

Les premiers appareils photos produisaient de négatifs suffisamment grands et un agrandisseur n'était pas nécessaire. Le négatif était une plaque de verre qui était réutilisée après chaque tirage (c'est de là qu'est venu la mauvaise habitude des photographes de ne jamais donner les originaux aux clients!)

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