Le mode RAW permet d'utiliser toute la dynamique des capteurs modernes. Est-ce un mieux? Finalement, il faudra faire passer la dynamique étendue des capteurs plein champ par les limites des canaux de diffusion (internet, presse écrite et en ligne,...) Or tous ces supports ne travaillent qu'en 8 bits en sortie. Pourquoi pas dès le début travailler en 8 bits?
Voici trois articles consacrés au mode RAW:
Un petit exemple concret où je montre que l'image la mieux exposée n'est pas nécessairement la meilleure.
Image classique /2.8 1/500 100ISO |
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Image sur-exposée /2.8 1/125 160ISO |
La seconde photo est exposée 6.5× plus fort: la photo est vraiment sur-exposée et certaines zones sont irrémédiablement perdues. L'appareil photo a même dû augmenter le gain (je travaille en mode auto-ISO) pour éviter de passer à un temps de pose trop long.
Et pourtant la seconde photo n'est pas plus mauvaise que la photo correctement exposée. La fonction de transfert (voir le permier article: les transformations) a simplement tenté de corriger la sur-exposition en déplaçant le "centre de gravité" vers les basses lumières. Automatiquement les yeux sont mieux visibles, ainsi que les détails du pantalon.
Un petit argument en faveur du JPEG:
Certains photographes disent qu'ils ne travaillent qu'en RAW en studio. Pourtant, en studio on peut modifier librement le placement des flashes et donc controler exactement le contraste d'une image. Il n'y a aucun avantage à profiter de la dynamique (un peu) plus étendue du mode RAW. Ces photographes oublient la finalité d'une photo: c'est d'être visualisée. Or la visualisation par l'utilisateur passe par le mode JPEG. Autant travailler directement avec les limites du mode JPEG, au lieu d'avoir à corriger une image RAW.
Chaque fabricant d'appareils photos utilise un format RAW non-standardisé alors qu'il existe un format non-lié aux fabricants, le format DNG (digital negative).
Je ne suis pas le seul à avoir cet avis: lisez par exemple l'article Photographier en RAW, une fausse bonne idée?