Le procédé Thermo-Autochrome (TA) est le premer procédé commercial qui permet de réaliser des impressions de qualité photographique sans utiliser des produits extérieurs. Toute la chimie est intégrée dans le papier.
Le procédé Thermo Autochrome n'a aucun rapport avec le système couleur Autochrome des Frères Lumière (un des premiers procédés pour obtenir des images en couleurs). Le procédé TA utilise du papier spécial contenant toute la chimie.
Le développement chimique instantané qui existe depuis la fin de la seconde guerre mondiale (genre Polaroïd) transforme l'image latente (chimique) en image réelle. Il s'agit d'une image optique qui est développée. La seule différence avec le développement classique, c'est que tous les produits sont présents dans le papier.
D'un autre coté, le procédé Thermo Autochrome produit une image par échauffement localisé du papier. Contrairement au développement chimique classique, l'image doit passer par un stade numérique pour pouvoir commander la tête d'impression. L'imprimante se rapproche ainsi plus d'une imprimante à jet d'encre que d'un appareil photographique. Il est donc possible d'imprimer des fichiers jpeg. Les premières imprimantes pouvaient également imprimer des signaux vidéo, une sorte de capture d'écran de télévision.
La tête d'impression est une tête thermique qui permet de moduler la chaleur et donc d'accéder séquentiellement aux trois couches de couleur. La couche jaune est développé à partir d'une température relativement basse, tandis qu'il faut une température moyenne pour le magenta et élevée pour développer le cyan.
Le papier se compose de trois couches actives, chaque couche successive nécessitant une température plus élevée pour être activée.
| Chaque couche se compose de vésicules contenant le produit de développement (sels de diazonium). | 1 |
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| Les vésicules deviennent poreux à partir d'une certaine température et libèrent le produit dans le papier. Au contact avec le produit, les pigments deviennent visibles. C'est un peu la même réaction qui se produit lors du développement chromogène des émulsions photograhiques classiques. | 2 |
| Pour éviter que la couche reste active lors de l'impression de la couche suivante, un rayon ultra violet détruit le produit de développement restant (420nm pour la couche supérieure jaune et 365nm pour la couche moyenne magenta). | 3 |
| Le chauffage suivant de la couche va libérer le produit, mais celui-ci n'est plus actif. Lors du second et troisième passage thermique la température est plus élevée pour atteindre la seconde et la troisième couche | 4 |
La couche cyan n'est pas neutralisée, puisque le papier n'est plus chauffé par après. L'impression d'une photo s'effectue en 5 passes et dure environ 2 minutes. Le papier passe 3 fois par la tête d'impression thermique et est illuminé deux fois par une lampe ultra violette.
Le système produit des impressions très stables dans le temps avec un bon rendu des couleurs. Le système permet de rendre des tons continus (comme une imprimante à sublimation, mais sans nécessiter de film de couleur). L'imprimante nécessite deux lampes ultra violettes distinctes pour détruire le produit de développement de chaque couche, ce qui empèche le système d'être vraiment portable.
Le système a été remplacé par le système Zink (Zero Ink) plus récent qui a un fonctionnement similaire, mais qui ne nécessite pas de neutralisation aux rayons UV. Ce système donne des images moins bien définies qui ont tendance à se détériorer rapidement. Les deux systèmes sont totalement incompatibles.
Le système Thermo Autochrome n'existe donc plus (il ne peut pas être rendu portable), mais le papier spécifique est toujours fabriqué.
Thermo Autochrome
photos sans encre
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